Lean, Agile, Scrum… Voici des termes que vous avez sûrement déjà entendus lors d’un séminaire dédié au management ou bien lus dans une offre d’emploi. Vous avez peut-être une vague idée de leur signification, mais pourriez-vous les définir clairement ou les différencier ? À vrai dire, on pourrait penser que ces termes font partie de ces mots à la mode qui rendent vos présentations PowerPoint plus « percutantes » ou plus « pro » et que l’on croise un peu partout sans vraiment leur donner un sens. Cependant, ces mots ont bien une origine, ils n’ont pas été inventés de toutes pièces pour vendre des formations de management ou pour se donner une image de start-up. C’est le cas en particulier de Lean et Agile, qui sont les deux sujets auxquels on s’intéressera dans cet article, appliqués au domaine des technologies de l’information.
Repenser l’organisation du travail pour s’adapter aux défis contemporains
Une manière d’illustrer notre propos est de prendre comme exemple le taylorisme. Comme cette organisation du travail est apparue il y a déjà longtemps, sa définition est claire et nette, par conséquent, elle est relativement simple à appréhender.
Évidemment, le taylorisme a été largement critiqué et même s’il est encore parfois employé, c’est un modèle quelque peu dépassé. Dépassé socialement d’abord, mais aussi en termes plus économiques, car le taylorisme n’offre pas la possibilité aux travailleurs de monter en compétence. En effet, le découpage des tâches est trop élémentaire – et c’est volontaire –, mais l’entreprise se prive ainsi d’une opportunité de faire mûrir son capital humain grâce au développement du savoir-faire et des compétences.
Il est toutefois intéressant de noter que cette organisation du travail est la conséquence d’un constat lié au contexte de l’époque : la généralisation de nouveaux outils – industriels en l’occurrence – offrait de nouvelles possibilités tandis que la société était demandeuse de volume de production élevé. Pour adapter la méthode de production à ce nouveau défi, il fallait aussi repenser l’organisation des chaînes de production, d’où le taylorisme.
Ces défis se répètent constamment et il en va de même actuellement avec les technologies de l’information, qui ont provoqué l’apparition de nouveaux métiers et de nouveaux produits : pensez qu’il y a 30 ans, le développement logiciel était quelque chose de rare !
Or, pour une équipe de développeurs, serait-il cohérent d’adopter des méthodes de travail héritées d’un temps où ni ces métiers ni ces produits n’existaient ? Naturellement, ce constat a mené à l’apparition de nouvelles méthodes de gestion du travail adaptées à ce contexte moderne.
Lean et Agile, deux concepts pour aborder le développement logiciel
En réalité, Lean, qui signifie « maigre », « frugal », prend ses sources chez Toyota au sortir de la Seconde Guerre mondiale. C’est donc une approche déjà ancienne qui a été plus récemment adaptée au domaine de l’IT. L’approche Agile apparaît dans les années 90 et se concrétise en 2001 avec la rédaction du manifeste Agile et ses 12 principes.
À noter que Lean et Agile sont d’abord des concepts et non des méthodologies clés en main. De ces deux concepts découlent des méthodologies, à l’instar de Scrum qui est basée sur le processus Agile. Dans les grandes lignes, ces deux approches partagent le même principe : se concentrer sur la valeur délivrée au client. En revanche, les pratiques mises en œuvre pour y arriver divergent.
Agile, ou comment avancer dans l’incertitude
En ce qui concerne Agile :
- Le travail est organisé en itérations (« sprints ») ; chaque itération apporte une amélioration continue au produit. Idéalement, à la fin de la première itération, on obtient un produit simple, mais fonctionnel, puis itération après itération, ce produit va gagner en fonctionnalité et en complexité.
- Le cadre de travail doit être le moins contraignant possible ; on favorise avant tout la communication orale avec des échanges réguliers plutôt que des spécifications écrites. Par conséquent, l’équipe installe une auto-organisation et ses membres profitent d’une grande liberté leur permettant de déployer leurs compétences ; la seule métrique d’avancement valable étant la livraison des fonctionnalités logicielles.
- Une autre raison pour appliquer peu de contraintes est la recherche d’une réactivité maximale. Une équipe Agile doit pouvoir prendre en compte des changements, même très tard dans le projet. Cette flexibilité, la capacité d’être agile, justement, est sûrement le point fort de cette approche.
En somme, la méthode Agile est particulièrement efficace pour délivrer rapidement des résultats dans des délais raisonnables et dans un contexte de forte incertitude. En revanche, tout repose sur la capacité des individus : chacun doit être pleinement compétent et fonctionnel sur son sujet, sinon le projet est compromis.
Lean, à la recherche du zéro gaspillage
L’approche Lean en revanche se repose beaucoup sur l’idée qu’en améliorant les procédures de travail, l’équipe devient plus efficace et donc délivre plus de valeur au client.
Concernant l’approche Lean :
- Traquer le gaspillage est le principe majeur du Lean, à l’origine du nom de cette méthode. Il y a aussi une vision cyclique du travail, mais ce sont les procédures qu’on améliore d’un cycle de développement à l’autre, pour rendre le travail toujours plus efficace et supprimer les tâches n’apportant pas de valeur ajoutée au client.
- Pour cette raison, l’approche Lean tend à découper avec grande finesse les tâches à réaliser et à mesurer autant que possible pour pouvoir comprendre les raisons d’un objectif manqué. Il s’agit d’une remise en question permanente pour cibler les points faibles dans l’organisation du travail ou les compétences de l’équipe. Une conséquence importante est que l’approche projet Lean suppose une formation continue des employés et pousse à la montée en compétence de l’équipe.
- Comme avec le modèle Agile, la communication est essentielle pour collecter des retours terrain, mais aussi pour comprendre en profondeur le problème du client et donc lui apporter la solution la plus adaptée.
- Enfin, pour atteindre ses objectifs sans devenir une usine à gaz, l’approche Lean favorise un management visuel : utilisation de graphes, visualisations, tableaux d’affichage, outils simples et intuitifs, communication orale…
À l’inverse de la démarche Agile, une incompétence sera vite détectée et comblée avec l’approche Lean. Évidemment, choisir une méthode plutôt qu’une autre dépend des projets considérés. Il est donc crucial de mettre en œuvre une méthode qui vous convient en fonction du contexte dans lequel évolue votre entreprise.
Saagie & les méthodes Lean et Agile
Saagie apporte une valeur significative aux méthodes Lean et Agile grâce à sa plateforme de gestion des données. En intégrant Saagie aux pratiques Lean et Agile, les équipes peuvent tirer parti de ses fonctionnalités pour améliorer l’efficacité, la réactivité et la valeur délivrée au client.
Dans le cadre Lean, Saagie permet de traquer et d’éliminer les gaspillages liés à la gestion des données. Sa plateforme offre des outils de suivi et d’optimisation des processus, ce qui permet de détecter les inefficacités et de les corriger. En fournissant une vision claire des tâches à réaliser et des indicateurs de performance, Saagie aide les équipes à identifier les activités non valorisantes et à se concentrer sur celles qui apportent une réelle valeur ajoutée au client. De plus, Saagie favorise la formation continue des salariés et la montée en compétence de l’équipe, ce qui est une composante clé de l’approche Lean.
En ce qui concerne l’approche Agile, Saagie offre une plateforme flexible et réactive pour soutenir les itérations rapides et l’amélioration continue du produit. Les fonctionnalités de planification et de suivi de Saagie facilitent la gestion des sprints et des cycles de développement, permettant ainsi aux équipes de collaborer efficacement et de livrer des fonctionnalités logicielles rapidement. Saagie encourage également la communication orale et les échanges réguliers entre les membres de l’équipe, favorisant ainsi l’auto-organisation et la prise de décision collective.
En intégrant Saagie dans les méthodes Lean et Agile, les équipes bénéficient d’une plateforme centralisée pour la gestion et l’orchestration des données, ce qui leur permet de se concentrer sur l’essentiel : délivrer de la valeur au client. Saagie fournit les outils nécessaires pour rationaliser les processus, améliorer l’efficacité opérationnelle, suivre les performances et s’adapter rapidement aux changements. Ainsi, les équipes peuvent mettre en œuvre des pratiques Lean et Agile de manière plus fluide et obtenir des résultats concrets tout en répondant aux défis du développement logiciel contemporain.